Les aventures rocambolesques de Tony et du Krampus dans les Spitzkoepfe

Qui est le Krampus? D'où vient-il? Que veut-il? What does he fucking do in the Vosges?

Selon Wikipedia: "Le mot « Krampus » provient du vieux mot haut-allemand pour griffes (Krampen). Dans les régions alpines, Krampus est représenté comme une créature démoniaque qui accompagne saint Nicolas. Il agit en relation avec ce dernier, saint Nicolas donnant des cadeaux aux enfants sages, alors que Krampus donne des avertissements et des punitions aux mauvais enfants. Traditionnellement, les jeunes hommes se déguisent en Krampus durant les deux premières semaines de décembre, en particulier dans la soirée du 5 décembre, et les enfants parcourent les rues en effrayant les femmes avec des chaînes et des cloches".

Le reste de l'année, il a donc 2 occupations: 1) effrayer les enfants et 2) grimper au Hohneck.

Aujourd'hui a donc été une journée mémorable pour le Krampus. Ce 9 Avril (l'été approche, vous le sentez pointer le bout de son nez?), la neige est tombée dru en fin de matinée/ début d'après-midi dès 700m et elle a tenu au sol dès 900m. 10 à 15cm de neige fraîche tombée, routes glissantes, voitures dans le fossé. L'hiver ne s'arrêtera jamais cette année. Si si, cette photo est d'aujourd'hui, au Collet:

Direction le Pied du Hohneck où je retrouve Tony, avec qui nous partons en direction du couloir de la Brèche dans une ambiance franchement et fraîchement ventée:

Nous hésitons à descendre le couloir, pas franchement emballés par la neige mouillée qui botte un max, et optons pour du mixte dans le dernier haut ressaut de l'arête des Spitzkoepfe, équipés comme il faut dans ces conditions hivernales:

Après quelques autres grimpettes à corde tendue pendant lesquelles Tony a brillamment démontré ses talents de guide, et pour ma part mes techniques de verrouillage du genou (très important, et très classe le genou en escalade), nous descendons le Rhodolia afin de rejoindre la base de la goulotte des Spitzkoepfe, encore très remplie, comment pourrait-il en être autrement?

L'ascension se fait à corde tendue dans une pente très régulière à 45°:

"Attention Tony, tu vas tomber dans le trou!"

Trop tard:

Voilà, je pense que maintenant vous comprenez où je voulais en venir. La Bête des Vosges... Vous savez maintenant:

L'ascension étant terminée, c'est la descente que nous allions entamer, surtout celle du Jägermeister, et c'est donc dans une ambiance particulièrement estivale que nous avons rejoint le refuge:

Les conditions rencontrées: Neige lourde, humide mais qui portait bien, on n'a pas trop brassé. Remplissage monstre des couloirs versant Nord. Dans la goulotte, au niveau du ressaut, le trou est traître (plus de 2m de profondeur) et la neige porte à peine. On a élargi le trou afin qu'il soit plus visible par les prochaines cordées. Par contre, le redoux s'amorce et le manteau neigeux sera moins stable certainement. Perso, je retournerai quand la neige sera transformée.