Le test du K-Way
Voilà plus d'un mois que je n'ai pas donné signe de vie sur ce blog (déménagement oblige, je suis parti de Gérardmer pour aller à Gérardmer)(c'est mieux). Je me devais donc de revenir en frappant un grand coup. Je reviens donc ce soir avec, dans ma besace, un "test de matériel" en conditions extrêmes. Et oui, quand j'étais gamin, j'avais toujours autour de ma taille un bon vieux K-Way qui vous tapotait le cul quand on commençait à courir avec et finissait par glisser le long des jambes, garantissant ainsi une croûtade mémorable.
Le K-Way 2011 le voici:
Les raisons (aussi stupides qu'inintéressantes) qui m'ont poussé à faire ce test sont simples. Le K-Way est une légende et les légendes sont souvent fausses. Les Anciens vous diront:"Rien ne vaut cette veste", "Y'a pas mieux", "Ca coûte rien, et ça vaut autant qu'une Grotte Tex""J'ai fait 8 fois le Mont-Blanc avec mon pull irlandais et mon K-Way" etc etc, et certains randonneurs modernes diront "du-lé-ger-a-vant-tout"
Le plus dur a été de m'en procurer un. Après une longue recherche internet, j'en déniche un sur le site amazon en allemand. La marque avait fait faillite et n'est plus vraiment distribuée. Pas évident à trouver. Et en plus 60 euros tiens.
La journée est parfaite, le ciel est menaçant, le vent se lève, l'orage gronde, direction mon sommet fétiche par le col du Falimont (remarquez que je mets pas des photos merdiques pour un vulgaire test à la noix):
Direction le Schaeferthal donc, où quelques (mais alors vraiment très peu) gouttes commencent à tomber. La vue sur les 3-Fours est très jolie;
Je profite du fait qu'il pluviote pour enfiler mon K-Way. Le temps est de plus en plus menaçant, le tonnerre gronde, le premier éclair fait son apparition. Je pense alors aux 5 randonneurs qui se sont pris la foudre avant-hier dans les Calanques (il paraît qu'il y avait de la tension entre eux mais depuis le courant passe très bien) et décide de ne pas faire le tour du Petit Hohneck et remonte direct au Hohneck. Résultat des courses: au bout de 3 minutes, alors qu'il ne pleut toujours pas, je suis, en raison de l'absence totale de membrane respirante, complètement détrempé dans le K-Way, du jamais vu, aussi trempé que le chanteur de Wet Wet Wet.
Un petit coup d'oeil au Schnepfenried et au Grand Ballon:
Vers le sommet, le temps se déchaîne et une forte pluis s'abat sur nous:
Parvenu à la voiture, la conclusion est amère: un K-Way, en montagne, ça sert à rien. Alors, morale de l'histoire: ne faites pas confiance aux Anciens, y font qu'à se la péter les bougres. Allez hop retour au bercail:
Prochaine fois je testerai pour vous les vieux bonnets en laine qui font que gratter la tête. C'est les Anciens qui me le conseillent...