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Vosginisme & Randonnée
13 mars 2011

Alpluienisme, cacahuètes et ciao l'hiver

Dimanche 13 heures. Les pieds sur la table basse, le bol de cacahuètes sur ma ceinture abdominale de trentenaire, j'envisage très sérieusement de m'endormir devant un bon vieux "Texas Ranger", jusqu'à ce que ma conscience me dise, en ces termes très précis "nan nan nan nan".

13h45: parking des 3 Fours. Pas beaucoup de matériel avec moi, je vais grimper seul et vais jeter un oeil au versant Nord du Hohneck, tandis qu'il pluviote et que les températures sont allègrement remontées ces derniers jours (toutes les photos sont d'aujourd'hui). J'opte pour le couloir du Petit Dagobert en rouge sur la photo:

DSC03405

Par le sentier "triangle bleu", je descends rejoindre le Frankenthal. Le Hohneck est désert, totalement désert aujourd'hui et j'avoue bien volontiers que durant toute la descente, je ressentais quelque inquiétude et me suis même demandé si je ne ferais pas mieux de rentrer chez moi. Je parviens au Frankenthal, coup d'oeil sur le Falimont:

DSC03408

Et coup d'oeil sur le Petit Dago vers lequel je file:

DSC03409

Une fois dans le couloir, chaussé de mes crampons et piolets en mains, toute appréhension disparaît, comme d'habitude, et laisse place au plaisir, voire à une certaine euphorie quand la pente se redresse (entre 45 et 50° sur la fin que j'ai prise tout droit). Deux photos:

DSC03412

DSC03417

La sortie du couloir:

DSC03419

Retour à la voiture. Ce qui est remarquable sur cette photo, c'est que seul le sommet-même, et donc l'hôtel-restaurant est dans les nuages. Du coup, on imagine ce que serait le Hohneck sans cette bâtisse.

DSC03422

Ca m'évoque un passage du roman "Honeck" de Jacques Dieterlen que je vais réécrire:

"  "Le Honeck" m'écriai-je, notre vieux Honeck. Quelle joie de le revoir! (...) "Que de souvenirs montent fis-je; et ce qu'il a pu emplir notre vie, cet horizon vosgien! Allons au sommet!"

Mais Erwin n'était pas de cet avis. "Non" fit-il "il n'y a rien à voir que des boîtes de conserves. On nous a déshonoré notre burg avec des bistrots et des étalages de carte postale... Si les badauds qui montent là-haut s'imaginent qu'ils ont connu le Honeck pour avoir fait un tour au Belvédère et bu une bouteille de vin d'Alsace, ils se trompent..."

Ce chef d'oeuvre, dont j'ai déjà parlé cet hiver sur ce blog, a été écrit en ... 1946!

A 15h45, je pouvais retrouver ma voiture et foncer vers mes cacahuètes la conscience tranquille... 

 

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Commentaires
K
Merci, je ne me la joue pas "aventurier", je n'en ai pas la carrure, loin s'en faut et ce n'est aucunement l'impression que je souhaite laisser. Au plaisir.
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T
super cet aventurier, mais il n' etait peut être pas solo, tel qu' on le voit sur la photo, sa petite copine l' attendais au dessus de la cascade, ensuite et avant il peut se la jouer parfait narrateur texto<br /> on dirat 9 sur 10 sans trop chercher à savoir<br /> bon vent aventurier
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K
Oui, c'est exactement ça. Ne pas se laisser aller à la flemme et faire de belles choses, certes un peu engagées mais que l'on maîtrise par expérience. Merci pour ce mot sympa et au plaisir, car il me semble vous voir pas mal crapahuter dans les Vosges avec Manu grâce à son blog.
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H
Un commentaire qui résume bien qu'il faut vraiment passer au dessus du confort pour qu' en fin de journée on puisse se ce dire: eh bien! j' ai fait quelque chose de mon après midi. Félicitations pour ce commentaire et l' engagement dans ce secteur en solitaire.
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