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Vosginisme & Randonnée
7 février 2015

Les copains d'abord

For My Help by Hayden Calnin on Grooveshark','hspace':null,'vspace':null,'align':null,'bgcolor':null}" border="0" />

Honnêtement, on s'en doutait un peu. Des conditions désastreuses, avalancheuses même, il y a encore quelques jours, et malgré le grand beau temps annoncé pour ce Samedi, on savait que c'était pas gagné, que le manteau neigeux ne serait certainement pas dans des conditions optimales. Les quelques rares informations glanées à gauche à droite allaient dans ce sens. Sur le principe de "Qui trop écoute la météo, passe sa vie au bistrot", nous avons décidé de quand même nous rendre sur place et d'aviser.

-12°C au parking passe encore, mais avec ce vent, il était simplement hors de question de faire du sur place. Ou alors, on s'organisait un concours de crachats de glaçon devant le Pied du Hohneck avec curling sur le parking à la mi-temps, vas-y balaie plus vite mon bonhomme. A propos de glaçons, j'en ai vu arriver 4 ce matin à notre rendez-vous: Perrine (" J'suis un peu fatiguée là, mais je suis venue pour la bonne cause"), Mars ('J'suis chaud patate mon Krampus, on va se passer une journée énorme"), Anne-Claire ("C'est sûr, j'ai la grippe") et Francis ("Si j'étais bouddhiste, j'aimerais bien me réincarner en flore intestinale" -sic-)

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Après un certain temps passé à déambuler du côté du col de Wormspel le vent dans gueule, à vous faire geler en 2 secondes le bout de nez non protégé, ce qui pouvait apporter comme éventuelle emmerde de vous stalactifier la goutte au nez, laquelle pouvait de fait par l'action du vent vous transpercer la narine conférant ainsi à l'alpiniste égaré un vague air tribal. Bref, on a abandonné tous nos premiers plans "On va faire une sortie monstrueuse" pour choisir l'option "Y'a pas marqué Özi sur mon casque". 

Direction "La Banane", cette étrange formation neigeuse conçue de toutes parts par le Dieu Eole et qui jouxte l'arête des 3 Petits Cochons. Point de banane sur nos visages encagoulés, mais comme on devient des vieilles peaux, le secteur nous plaît, malgré une descente plus délicate qu'à l'accoutumée:

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On commence à vouloir poursuivre plus bas. La pente n'est pas spécialement raide, mais je la sens pas. Perrine, derrière moi me confirme cette impression, et au moment de nous rejoindre Mars affirme ne pas avoir confiance sur cette neige. Autour de moi des grosses plaques. Ni une, ni deux, quand bien même nous aurions peu de chances de nous casser la binette, nous optons sans aucune hésitation (bon, si, un peu quand même j'avoue) pour un retour sur la Crête, encordés, par une pente:

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Alors évidemment, ça s'est encore terminé par une panse et un gosier bien remplis cette histoire. On la tenait enfin notre vraie "Première" dans les Vosges. Notre vraie-première-sortie-qui-sert-à-rien. Triomphants et gonflés d'ego par cet événement, crampons aux pieds, nous avons fièrement ouvert la porte du Pied du Hohneck, tel Aragorn dans le "Seigneur des Anneaux" en beuglant "Tavernier, donne-nous ta meilleure table ou mon pote Mars va souffler dans sa corne de brume aux oreilles de chaque client". Ce à quoi, l'aubergiste a répondu sans même se retourner "Pourquoi, t'as réservé, mon coco?". Et c'est ainsi qu'après avoir bravement dépensé 250 calories pour avoir affronté le froid bêtement en position semi-statique, nous en avons ingurgité probablement près de 2000. Et vas-y fais péter la tourte, le roïga, la Jägermeister, le Pinot dans une convivialité parfaite qui illustre bien la raison pour laquelle on est venus: les potes. Après, si on peut grimper tant mieux, sinon...y'en aura d'autres n'est ce pas...Ah oui, attendez, j'ai une vidéo de Mars en train d'arriver dans le bar (sur ce, bon Dimanche!):

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