Le point sur le manteau neigeux

Un article signé PMD:

BRUITS de COULOIRS d’avalanches.

Effectivement, la neige n’est plus la même que fin décembre, comme le signale Gämsy, l’ »ancien ». Certes, en surface sur 30 à 40 cm, nous avons des neiges peu transformées donc plus vulnérables face à un redoux qui serait « ravageur », avec des températures élevées et un fort vent rajoute Kerby.?

Allons ! Franky, ne t’inquiètes pas : en mars, on a déjà vécu des descentes d’air quasi polaire qui nous rapportaient de bons cumuls de neige. Alors pour apporter des éléments comme le souhaite Kastelbary, je vous fais ce petit croquis de la coupe faite hier et du contrôle des gradients de températures de ce matin. (Hier à 10h en rouge, ce matin à 10h en bleu).

Hier, nous avions encore un bon « stock » de froid dans les couches superficielles (-4,2°), mais voila, les températures de l’air sur les crêtes n’ont pas connu la baisse nocturne habituelle. Un léger voile nuageux a sans doute limité le regel nocturne. Les températures élevées de la veille (6° à midi) et proche de 8° aujourd’hui n’ont pas arrangé les choses.

Il faut se faire une raison, en fin d’hiver, au printemps, le manteau neigeux se réchauffe rapidement : exemple sur ce croquis, on a perdu près de 4° en 24 h.

Point positif pour la durée du manteau neigeux : en décembre, nous avions des neiges de faible masse volumique (110 kg/m3) à la mi décembre et 150 à 200 kg/m3 fin décembre.

Actuellement, nous avons du 190 en surface et très rapidement, nous passons à 300 puis 400 kg/m3 en profondeur, voire plus. Si les couches superficielles vont subir un rapide tassement lors des prochaines pluies, en revanche, la sous couche dure, gelée et compacte devrait résister encore un bon moment. Regardez les bonnes croûtes de glace qui apparaissent sur ce dessin.

Il est évident que les Hautes Chaumes sur lesquelles nous ne mesurons que 20 à 40 cm d’épaisseur moyenne seront les premières à laisser apparaître le gazon.

En hêtraie d’altitude et dans les combes bien alimentées, le manteau neigeux devrait franchir facilement le cap de ce redoux.

Pour les montagnards, il faudra, comme toujours être très vigilant. Qui dit redoux printanier dit départs d’avalanches ! A suivre !!!

Tout dépendra de l’ampleur du réchauffement, de la quantité de précipitations et du vent.

Prochainement, il faudra surveiller LE VENT. Il augmente les échanges thermiques. C’est bien connu, c’est un « croqueur » de neige.

Toi ! Schwalby, surveilles bien ton « nid d’hirondelle », il pourrait bien s’y passer quelque chose ces prochains temps.

Comments

[défiscalisation]

Quelques renseignements en sus m'auraient plu, tant l'article est fascinant.





elodie