Soldatenschlaten et traversée des Spitzkoepfe
Avec le grand beau temps annoncé, je n'ai pas pu m'empêcher d'aller traîner du côté des couloirs du Hohneck. Plus grand-chose à se mettre sous la dent à vrai dire, et ce ne sont pas les températures estivales actuelles qui vont arranger tout ça. Seuls le Petit Dagobert et le Soldatenschlaten (également appelé "Grand Dagobert")(mais aussi, parfois, et à tort, "Grand Y")(voire même "Grand Couloir du Frankenthal") (ca y est, c'est bon, je peux continuer?) restent (un peu) pratiquables.
Départ 8h des 3-Fours, et rapide coup d'oeil sur le cirque du Frankenthal:
Plus rien à espérer du côté du Falimont, donc zoom sur le but du jour: le Soldatenschlaten
La ferme-auberge du Frankenthal est rapidement rejointe:
Allez, la même photo que Manu de Monotrace, 3 jours plus tard (oh mais je serais pas en train de devenir chauve moi?):
Au pied du couloir, avec un gentil chamois qui m'attend à mi-hauteur (d'ailleurs j'en ai vu à peu près 400-450 aujourd'hui):
Le couloir vit ses derniers jours:
La branche gauche n'étant plus pratiquable, à droite toute:
La fin du couloir (j'ai filé tout droit, ni dans les corniches ça ne m'a jamais inspiré, ni totalement à droite où la pente était moins raide, globalement c'est du 40-45° sur la fin en fonction de son choix de sortie):
Pratiquant un vosginisme à la "mentounasc" (on est Mentonnais ou on l'est pas hein), je m'octroie une bonne demi-heure de sieste en haut. Les lieux sont totalement déserts, le soleil commence à bien taper. Et oui, quand le soleil est de la partie, on est comme ça quand on vient du Sud: 1h de grimpe, 1h de sieste. C'est d'ailleurs pour ça qu'on finit toujours par grimper seul, personne veut faire cordée avec nous. Bon bref, 30 min. plus tard, petit coup d'oeil au Petit Dagobert, qui m'a l'air pas trop en mauvais état:
Je parviens rapidement au Schaeferthal pour retrouver mes copains les chamois:
En contemplant les Spitzkoepfe, totalement dépourvues de neige, je suis subitement pris par l'envie d'aller voir là-bas si j'y suis:
Descente (hors-sentier, du grand n'importe quoi, fidèle à ma réputation de GPS humain, j'ai pas été foutu de trouver le sentier balisé) au lac de Schiessrothried:
Une petite demi-heure plus tard, la vallée de la Wormsa depuis le premier Spitzkopf:
Concernant la traversée des Spitzkoepfe, je l'ai faite majoritairement sur le sentier (nombreuses marques rouges visibles sur les arbres), parfois sur l'arête-même que je connais, mais en évitant soigneusement les endroits exposés. Suivre scrupuleusement l'arête relève de l'escalade en terrain d'aventure, il faut donc être encordé, équipé, maîtriser les techniques de corde. Ce qui n'est absolument pas mon cas aujourd'hui, et de toute manière, je n'aime pas l'escalade, j'ai beau avoir essayé, c'est pas mon truc. Quelques photos de la traversée- qui reste de la rando assez "alpine" disons:
Et oui, le printemps est bien là, le secteur est recouvert de jonquilles:
Parvenu au Wormspel, même pas moyen de savourer une tranche de lard avec un bon "Monaco", les 2 auberges sont fermées. Il ne me reste donc plus qu'à rentrer via le Falimont et attendre d'arriver à la Schlucht pour la traditionnelle collation post-vosginiste :)
Au final, un parcours de toute beauté autour d'un Hohneck quasi-désert, une fois de plus. Parce que les Vosges, c'est comme la Poste, faut se lever tôt et connaître les horaires pour être peinard.